Les coliques de bébé allaité sont des maux de ventre qui surviennent souvent chez le nourrisson après la tétée. Ce sont des choses bénignes, mais les parents ont souvent tendance à beaucoup s’inquiéter. Comment faire alors pour les soulager ?

Privilégier un endroit calme et sans courant d’air

Pour éviter les coliques fréquentes, optez toujours pour un endroit calme pour allaiter. Cela permet de favoriser la relation mère-enfant. Tenez-vous donc loin des vacarmes de la maison autant que possible. Par ailleurs, tâchez également de ne pas faire avaler trop d’air à votre bébé lors de la tétée. C’est ce qui engendre souvent les ballonnements, entraînant par la même occasion les coliques.

Des gestes doux et attentionnés

Il existe des gestes doux qui peuvent rassurer votre bébé lorsqu’il souffre de coliques fréquentes :

• une promenade en poussette,
•  une promenade en portage,
•  un balancement dans vos bras,
• diffusion d’une chanson calme et douce

Le massage abdominal

Pour permettre l’évacuation des gaz intestinaux, vous pouvez lui faire un massage abdominal doux. Sur le ventre de votre enfant, faites des mouvements circulaires dans le sens des aiguilles d’une montre. Ce geste apaisera les douleurs petit à petit. Les gaz vont aller vers le côlon pour diminuer les douleurs de coliques de votre bébé.

Une bouillotte tiède sur le ventre

Une bouillotte tiède à appliquer sur le ventre permet en, effet d’apaiser les coliques de votre bout de chou. C’est un soulagement rapide, mais il faut tout de même faire attention. La bouillotte ne doit pas être trop chaude, la température minimum est à revoir pour un bébé. Par ailleurs, ne l’appliquez pas directement sur son ventre, mais par-dessus ses vêtements. Sa peau est encore fragile pour supporter les différentes sources de chaleur.

Emmailloter le bébé

L’emmaillotage est également un moyen efficace pour soulager les coliques de votre bébé. Il consiste à enrouler votre bébé dans un drap ou dans une couverture peu épaisse. De cette manière, il se sentira bien en sécurité, mais aussi également de la chaleur pour apaiser les douleurs des coliques. Prenez garde à ne pas l’étouffer.

Approches complémentaires : alimentation maternelle, microbiote et suivi

En complément des gestes apaisants, il peut être utile d’explorer des pistes moins évoquées mais tout aussi pertinentes. Tenir un journal alimentaire et un carnet de pleurs permet d’identifier des corrélations entre l’alimentation maternelle et l’agitation du nourrisson : certains bébés réagissent à des allergènes alimentaires ou à une hypersensibilité alimentaire (produits laitiers, caféine, légumineuses, épices). Un test d’éviction ciblé, sur une à deux semaines, permet parfois de repérer un déclencheur ; cette démarche doit rester encadrée pour préserver l’équilibre nutritionnel et la lactation. L’attention portée aux intervalles de tétée, à l’absorption de liquides maternels et à l’adaptation des apports caloriques contribue aussi à une meilleure régulation de la digestion et du confort du bébé.

Par ailleurs, les recherches récentes soulignent l’importance du microbiote intestinal et des processus de fermentation dans l’apparition des troubles digestifs du nourrisson. L’introduction de solutions adaptées (prébiotiques, probiotiques) peut parfois favoriser une flore plus stable, mais toute supplémentation doit être discutée avec un professionnel de santé. Repérez aussi les signaux nécessitant une consultation : fièvre persistante, vomissements répétés, stagnation ou perte de poids, présence de sang dans les selles ou détérioration générale. Pour des informations pratiques et des ressources destinées aux parents et soignants, consultez le site suivant : consultable sur www.souriresdenfants.be. Un suivi pédiatrique et, si besoin, l’avis d’un spécialiste en nutrition infantile permettront d’adapter les stratégies (évaluation d’une intolérance, bilan de reflux, plan d’accompagnement) en sécurité, tout en observant l’évolution du sommeil et du rythme de vie du nourrisson.